Bonsoy

  • Bonsoy [prononcer Bonsoï] (RD 19)

Le hameau de Bonsoy est certainement un des plus pittoresque de la commune. Type même de l’ensemble provençal, il est resté tel qu’on pouvait le voir au siècle dernier.
On peut l’admirer facilement en prenant, sur la route de Lançon à Sibourg, le chemin à gauche avant la Chapelle St-Symphorien.
Cet ensemble du XVIIIe siècle, caractéristique d’une exploitation de moyenne importance à vocation viticole, remanié au XIX es., comprend :
→ un
e habitation ancienne avec pigeonnier et cave voûtée en berceau,
→ une habitation XVIIIe siècle avec escalier tournant à rampe de fer forgé, et cuve à vin dans la cuisine, une
construction du XVIIIe siècle comprenant une habitation, un pigeonnier, une remise portant des traces de magnanerie, une écurie, une cave voûtée en berceau, une bergerie,
→ une habitation de berger au-dessus de la cave à l’Est,
→ un four à pain,
→ une bergerie,
quatre puits,
→ quatre aires de battage,
→ des vestiges de portails.

  • Saint-Symphorien (sur la RD 19, après Bonsoy, sur la droite).

L’ensemble des habitations fait partie d’un domaine privé.
La chapelle de St-Symphorien, dédiée au saint patron du village (il est fréquent que le saint patron du village ait sa chapelle en dehors de l’agglomération), est située dans une zone très tôt peuplée. Il est probable que le premier habitat lançonnais se soit établi, sur la colline des Escalèdes près du château de Sénéguier, dès la préhistoire. Des sépultures ligures ont été trouvées non loin de la chapelle.
Celle-ci fait maintenant partie d’un ensemble architectural composé d’une maison d’habitation et de la chapelle proprement dite. La maison d’habitation, vendue par la commune en 1976, est l’ancien presbytère dans lequel vivait l’ermite ou desservant de la chapelle. Le dernier, l’abbé Passa, y mourut en 1924.

Ce presbytère est lui-même le résultat de l’agrandissement d’une chapelle primitive bâtie sur l’emplacement d’un temple païen. Une inscription tombale païenne découverte par Jean Blanchard (VALERIA ELEUTERE PARC SUA) qu’on a interprétée comme une invocation aux Parques, a été enchâssée à droite de l’entrée de la chapelle, qui avait été rebâtie en 1754-56 à la demande des habitants de Pomier. Vendue pendant la révolution, elle fut rachetée en 1825 par Madame de Siguier, châtelaine de Sénéguier, qui la légua à la commune. La croix de pierre datant du haut Moyen Âge dressée au bord de la route a été malheureusement dérobée par des voleurs d’antiquités