Le domaine de Pomier (après Saint-Symphorien, sur la gauche)
On sait que le château de ce domaine fut construit au XVIII° siècle par Guillaume le Jeans, échevin de la ville de Marseille. Il est au coeur d’un domaine agricole. Un moulin à huile daté de 1778 le jouxte sur le côté gauche. À l’arrière, une cour fermée est entourée de communs et un pigeonnier rond, implanté sur une petite butte, semble dominer l’ensemble, telle une tour de guet. Une chapelle servait à toute la communauté. La demeure date de la fin du XVIIIe siècle et n’a pas subi de transformations tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Sur le corps central du bâtiment presque carré, deux ailes en terrasse à la façade incurvée sont reliées au portail par un muret curviligne.
Les trois niveaux sont soulignés par des bandeaux saillants. Le toit très plat est à peine visible, même de loin. Un fronton triangulaire orne le haut de la façade. Les fenêtres aux encadrements en pierre sont décorées à la clé d’une agrafe au niveau supérieur, de masques représentant les quatre saisons au rez-de-chaussée. La porte présente un encadrement en pierres de taille très soigné, et est surmontée d’une corniche moulurée soutenue par des consoles. La clé est ornée d’un motif décoratif sur lequel se détache le visage d’Hercule, coiffé du mufle du lion de Némée. On peut admirer la virtuosité de l’artiste qui sculpta ce décor. Malheureusement, le délabrement du bâtiment interdit actuellement toute visite. « Les autres façades conservent un caractère rural et simple comme celui des bâtiments environnants.
Cette demeure se démarque des autres bastides de la campagne aixoise ; sa conception se rapproche d’un goût plus français que l’on retrouve à Avignon ou Montpellier. ».